Articles

Affichage des articles du juin, 2018

Marie-Josée Christien - Constellations

Parfois un relief de terre s'ajoute à la lumière leur alliance creuse dans le regard creuse dans la pensée s'efface et se recompose pour revêtir de dépaysement tous les paysages Marie-Josée Christien Constellations Atelier de Groutel 2010

Lydia Padellec - Mélancolie des embruns

Non tu ne désespères pas. Tu saisis l'éclat insouciant de la lune sur les toits d'usines. Le poème te hante comme un navire naufragé de l'enfance. Comme un baiser sous une pluie battante un jour de guerre. Il est là où dieu n'est nulle part. Il pactise avec la terre et prend plaisir à faire pleurer les étoiles. Le poème, parfois, est ce gamin des rues qui s'amuse de la naïveté de l'aube. Orphelin de mots et de sensations, il vole les images, se joue du langage. Il déniche le temps derrière tes regrets et le jette en ricochets dans ta nuit blanche. Lydia Padellec Mélancolie des embruns Al Manar 2016

Jacques Josse, le style des belles personnes

Image
Après un portrait attachant de Marco Pantani en 2015 ( voir ici sur le site unidivers ), Jacques Josse, écrivain discret, prix Loin du marketing en 2014, revient sur l'histoire de son père, malheureusement touché trop jeune par la maladie et écarté d'une carrière de marin. Breton resté à quai, cloué au port , débarqué. Les psychanalystes nous invitent à "tuer le père", ici l'auteur choisit une autre voie, celle de lui rendre hommage. Dans Liscorno , publié en 2014 aux éditions Apogée, Jacques Josse nous faisait découvrir les lectures de sa jeunesse et les auteurs qui l'ont marqué. Dans Débarqué , il s'enfonce plus profond encore dans ses racines littéraires quand cette passion de la lecture de récits de voyages lui vient de son père. Quelle belle transmission que cet appétit de récits d'aventure, et après cette transmission, il faudrait "tuer le père"? Ce n'est pas possible. Nous faisons ici connaissance avec un grand-père

Lionel Bourg, Un oiseleur, Charles Morice

Image
Avec ce nouvel ouvrage, publié par Le Réalgar, Lionel Bourg nous conte l'histoire de Charles Morice, écrivain oublié, compagnon de route des deux Paul (Gauguin et Verlaine), comme s'il nous racontait une histoire. Une histoire d'un homme certes, mais aussi et surtout l'histoire d'une époque : l'après Commune à la fin du 19ème siècle "A Montmartre, la Commune n'est plus qu'une poignée de cerises écrasées sous la botte versaillaise. " avec ses drôles d'oiseaux libertaires et ses merles moqueurs... Et toujours le style gourmand de Lionel Bourg pour si bien décrire la société de l'époque : " Rubiconds, le gilet boutonné sur une proéminence abdominale proportionnelle à d'augustes coups de fourchette, le boîtier de montre dûment astiqué, les bourrelets au chaud sous un solide bandage herniaire et, le ridicule ne tue pas, le pantalon tire-bouchonnant sur des bottines vernies, huissiers, soyeux, ingénieurs, avocats, clercs et