Olivier Hobé – Le tabac est ouvert suivi de Je n’ai pas fermé l’oeil de ta nuit

Olivier Hobé aime la poésie qui se la fait courte. Ici point de tirades, de longs monologues sur ses états d'âme. De l'épure naît l'éclair. Mieux vaut un bon flash qu'un long discours ampoulé. Chaque tercet provoque une réaction à sa lecture. Dans ce tabac ouvert se mélangent haïkus et surréalisme afin que l'éphémère se transforme en éternité. Les mots, comme attrapés au vol, sont plaqués au sol de la page blanche, pour y laisser la trace de leurs griffes ou de leurs douces plumes. Ne ratons pas la fin déjà que le début nous est inconnu. Dégraisser le poème, le débarrasser de tout oripeau inutile. Suggérer et laisser au lecteur le plaisir de ressentir, s'étonner et s'interroger, tel est le propos d'Olivier Hobé. Il attendait la brume les jours de chasse pour siffler entre les balles * De toutes les générations futures tu es le portrait craché. La furtivité d'un instant vécu figée dans un poème qui tiendrait sur un ticket de bus quim...