Nicolas Le Golvan – Psaume des psaumes
Avant d'ouvrir ce
livre intitulé Psaume des
psaumes, j'appréhende de
ne rien y appréhender justement. J'ai peur que ma volonté de me
maintenir à l'écart de toute religion me soit un handicap pour
apprécier ce nouvel ouvrage publié par les éditions La Sirène
étoilée. Mais bon, je suis vite plongé dans la mort d'un David que
l'auteur tient à ne pas présenter précisément. Mais avec ce titre
on est obligé de penser à ce roi David, présent à la fois dans la
la Torah, la Bible et le Coran. Et si la poésie pouvait réunir les
trois religions dans une même vision de la mort injuste ? Et si
l'amour quel qu'il soit était chanté par tous ?
David le bien aimé
est mort. Son amant est partagé entre le désir de rendre hommage
« Comme si on devait aux morts ces égards et ces vers que personne n'a donné aux vivants » et celui de garder le silence «Et pourquoi donc parler ? / le silence suffit au feu à disposer de toi ». Il veut s'appliquer en choisissant ses mots « David, pauvre toi / je n'ai de poème pour envelopper tes restes ». Des mots de poésie pour ce psaume. Psaume des paumes perdues sans l'Autre, toujours marquées par le souvenir « ton nom écrit désormais dans ma paume, pauvre livre arraché de mes mains qui ne se lavent pas de ton nom ».
« Comme si on devait aux morts ces égards et ces vers que personne n'a donné aux vivants » et celui de garder le silence «Et pourquoi donc parler ? / le silence suffit au feu à disposer de toi ». Il veut s'appliquer en choisissant ses mots « David, pauvre toi / je n'ai de poème pour envelopper tes restes ». Des mots de poésie pour ce psaume. Psaume des paumes perdues sans l'Autre, toujours marquées par le souvenir « ton nom écrit désormais dans ma paume, pauvre livre arraché de mes mains qui ne se lavent pas de ton nom ».
Des mots de poésie,
quoi de mieux pour rendre les honneurs « les
jolis mots qui rendent l'honneur, la beauté à la vie, l'homme pour
l'homme ». Des mots
de poésie pour dire l'amour au delà de la mort « Je
ne suis que l'ombre de mourir à l'ombre de ce reste de toi ».
Réflexion sur la
mort aussi « Assez,
David, je vais te dire ce qu'il en est de mourir car la mort est à
charge des vivants »,
« pour l'homme qui
meurt la lumière est exacte, l'arbre infatigable »
et sur la fragilité des hommes « David,
combustible maigre jeté au grand feu des hommes » .
Et la religion « un
monde fidèle, David? Tu croyais? comment peut-on croire encore? ».
Ce psaume est une
bien belle élégie d'amour « au
débit de ton nom, David, je n'ai pas démérité »,
« je garde de toi ce
qui n'est écrit dans aucun de tes livres, David »
au delà de toute religion et de toute culture.
Psaume
des psaumes
Nicolas
Le Golvan
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