Fernando Pessoa Salut à Walt Whitman (extrait) […] Je ne peux jamais lire tes vers d'une seule traite… Il y a trop à sentir… Je traverse tes vers comme une foule qui me bouscule, Et je sens des odeurs de sueurs, d'huiles, d'activité humaine et mécanique. Dans tes vers, à un moment donné je ne sais plus si je lis ou si je vis, Je ne sais plus si ma place réelle est dans le monde ou dans tes vers, Je ne sais plus si je suis ici, debout sur la terre naturelle, Ou la tête en bas, pendu par une sorte d'appareil, Au plafond naturel de ton inspiration débordante, Au milieu du plafond de ton inaccessible intensité. […] Herberto Helder Cette main qui trace l'ardente mélancolie de l'âge est aussi celle qui serpente aux sources de la tête, qui ouverte à l'image du monde entre les deux tempes attise le cœur somptueux. ***** Branchies par quoi toute lumière éclose respire, rose, la première. ***** Incertain grandit un poème dans les désordres ...
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