Héloïse Combes, L'embrasement des siècles

Héloïse Combes a survécu au feu. Héloïse Combes a survécu à son enfance. A survécu à la rupture. Elle survit à la vie. Autant de brûlures qu'il faut panser. Elle a survécu grâce aux mots. Autant de brûlures qu'il faut penser. Car s'il s'agit ici d'un embrasement, on sent une farouche envie de survivre dans une poésie sauvage et flamboyante.

Les traumas du passé "Mon enfance est un cloître / Dont les pillards ont forcé l'entrée." rejaillissent dans les blessures du présent "Le pire n'est pas la mort / C'est le réveil halluciné / Dans la solitude désertique / Des rescapés." Mais Héloïse Combes souhaite affronter l'épreuve en assumant "La part du fauve en soi" avec le feu intérieur comme carburant "Dans ma gorge / Ce feu / Muet", mais aussi la nature qui l'entoure "Allez savoir qui de l'arbre ou des mots / Recrée ce corps de femme".

Ce présent de fait divers auquel Héloïse Combes se confronte courageusement "J'ai soif / D'aube claire." "Mon coeur est ce perce-neige / Qui travaille à renaître",  devient une œuvre réellement poétique, bouleversante par sa fusion avec la nature sauvage. Œuvre portée également par la présence discrète de Christian Bobin et Lydie Dattas, avec qui elle a maintenu un lien de correspondance.

Laissez-vous embraser par le courage de cette autrice pleine de talent. 

 

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